Diamfab est une start-up grenobloise spécialisée dans l'utilisation du diamant synthétique pour la création d’une nouvelle génération de semi-conducteurs. Voici pourquoi nous les soutenons.
Les semi-conducteurs sont au cœur de franges entières de l’industrie mondiale. Leur rôle de modulateur des flux électriques en fait un élément incontournable de n’importe quel produit électrique ou électronique.
Aujourd’hui, la grande majorité (environ 80%) de la production de semi-conducteurs a lieu en Asie Pacifique (en particulier à Taïwan et en Corée du Sud). Une situation problématique à plusieurs niveaux comme l’ont montré les épisodes de tensions voire de pénurie sur l’approvisionnement mondial en semi-conducteurs. Produire des semi-conducteurs sur son sol devient ainsi un enjeu stratégique majeur. Plan Electronique France 2030 (5 milliards€), Chips Act européen (43 milliards€), Chips Act for America (52 milliards$) : la course est lancée par les gouvernements occidentaux pour relocaliser l’industrie des semi-conducteurs.
La transition vers un modèle économique moins gourmand en carbone passe par une électrification massive avec, en tête de gondole, l’électrification de la mobilité.
Ce processus renforce encore la pression sur les semi-conducteurs. L’électronique dite “de puissance” est demandeuse de composants toujours plus performants avec des formats et des poids toujours plus réduits.
En plus de cette industrie, d’autres secteurs de pointe alimentent le besoin en semi-conducteurs comme le quantique, la défense ou encore la santé.
Cette industrie à plusieurs centaines de milliards de dollars, repose en grande partie sur un nombre très limité de matériaux, le silicium étant le leader incontesté sur le marché. Mais la tendance actuelle à la hausse des prix et les contraintes techniques de plus en plus importantes ont développé la recherche de nouveaux matériaux aux propriétés pour une meilleure efficacité énergétique.
Malgré leurs progrès, les alternatives aux Silicium (notamment le SiC et le GaN) demeurent bloquées par des limites physiques, que ne rencontre pas un matériau bien connu du grand public : le diamant.
Grâce à son développement industriel, en joaillerie notamment, le coût du diamant synthétique a drastiquement baissé. A terme, les prix seront comparables ou inférieurs à ses concurrents : coût / 2 par rapport au SiC avec des performances électriques, d'efficacité et thermiques 3 x supérieures, coût / 25 par rapport au SiC avec des performances équivalentes.
Grâce à son processus unique de dopage du diamant de synthèse, Diamfab simplifie la conception de semi-conducteurs miniaturisés et diminue leur poids . L’impact sur l’utilisation finale est considérable : chaque % d’efficacité en plus et chaque kilogramme en moins représente des dizaines de kilomètres d’autonomie supplémentaires pour un véhicule électrique sans changer de technologie de batterie.
Le projet est porté par les 2 co-fondateurs, Gauthier et Khaled, 2 PhD qui cumulent une trentaine d’années dans le domaine des semi-conducteurs et de l'innovation. Ils sont accompagnés de 3 autres PhD, ainsi que de 5 ingénieurs et 1 technicien sur la partie synthèse et R&D. Ils ont été rejoints par Ivan Llaurado, ex-ingénieur d'affaires chez Schneider qui dispose d’une vingtaine d’années d’expérience dans le marché de l’électronique et qui opère aujourd’hui chez Diamfab en tant que CRO.
L’impact environnemental potentiel de Diamfab est visible sur l’ensemble de la chaîne de valeur du semi-conducteur. L’utilisation du diamant synthétique permet de bénéficier de matériaux communs et peu polluants et de recentrer la production en Europe avec une électricité moins carbonée. Mais l’impact de leur technologie est surtout visible en Scope 3 avec l’efficacité énergétique inouïe du diamant.
Pour toutes ces raisons, nous sommes très fiers d’accompagner DiamFab sur ce tour qui leur permettra de construire une ligne pilote et de renforcer l’équipe.